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L’Angola : de l’ère portugaise à la fin de la guerre civile

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A la recherche d’argent durant le XVI° siècle, les Portugais fondèrent la ville de Luanda, sur la côte Ouest de l’Afrique. S’ils ne trouvèrent pas le fameux métal, ils développèrent cette ville portuaire, plateforme pour le négoce, notamment la traite négrière. Après l’abolition de l’esclavage par le Portugal en 1910, le gouvernement portugais incita peu à peu ses citoyens à émigrer vers l’Angola au milieu des années 1930. La population portugaise en Angola passa ainsi de 20 000 à plus de 300 000 habitants entre 1920 et le début des années 1970.

La guerre civile angolaise : 27 ans de combat
La guerre civile angolaise : 27 ans de combat

Le Portugal initia également une modernisation de l’économie angolaise dans le secteur minier (riche en diamants), agricole ainsi que dans les transports et les infrastructures (barrages, ports, routes, etc.). La production de café décolla pour dépasser les 200 000 tonnes produites annuellement dans les années 1970. Dans le même temps, la production de maïs dépassait les 400 000 tonnes. L’Angola développa également une industrie faite de textile, de savon, de ciment, d’acier et d’aluminium, mais aussi d’assemblage de véhicules motorisés. Enfin, en 1973, la production de pétrole, débutée en 1955, devient le premier pôle d’exportations devant le café. Au final, entre 1960 et 1974, le PIB angolais progressait ainsi de plus de 7% par an. Mais les Angolais non-Européens ne profitèrent que peu de cette croissance, les inégalités se creusant fortement. Leur manque d’éducation et de compétence les emprisonnaient dans des emplois peu qualifiés et peu valorisés.

Indépendance et guerre civile

Dans les années 1950 et 1960, certains jeunes Angolais, après avoir étudié dans les métropoles européennes, formèrent les premiers mouvements indépendantistes. Le Mouvement Populaire de Libération de l’Angola (MPLA), d’origine marxiste, le Front National de Libération de l’Angola (FNLA) et l’Union Nationale pour l’Indépendance de l’Angola (UNITA), qui accusaient les deux autres mouvements de n’être dirigés que par une élite riche de descendants européens, entreprirent alors de libérer le pays. Après une succession de défaites, UNITA et FNLA formèrent une alliance, et tandis que le MPLA profitait de l’aide de l’URSS et de Cuba, l’UNITA pouvait compter sur l’Afrique du Sud, les Etats-Unis et autres puissances de l’Ouest à une époque marquée par l’affrontement idéologique entre Est et Ouest.

Si l’indépendance intervint en 1975, un an après la révolution des Œillets au Portugal et qui met fin à la guerre entre Portugal et Angola, l’affrontement entre MPLA (contrôlant alors Luanda et les villes côtières) et l’UNITA (qui contrôlait l’arrière-pays) se poursuivit intensément. Après la fin de la Guerre froide, les Etats de l’Ouest essayèrent de mettre fin à ce conflit, et des élections furent tenues en 1992. La victoire du MPLA fut contestée et l’UNITA reprit les armes avant un cessez-le-feu en 2002.

Après 27 ans de guerre civile, l’Angola était dévastée. Un million de personnes furent tuées durant le conflit, quasiment tous les ponts, 80% des entreprises et des écoles et plus de la moitié des hôpitaux furent détruits, tandis que l’intérieur du pays, isole, était parsemé de quelques sept millions de mines anti personnelles.

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